La SPHN s’est réunie ce jeudi 14 décembre 2017 pour une session de travail fort intéressante sur le sujet de la prise en charge des apnées du sommeil.
C’est de manière très pratique et animée que le Dr Denis BISCH pneumologue à Lille, nous a rappelé l’ensemble des points importants qui peuvent faire suspecter un syndrome d’apnée du sommeil insistant tout particulièrement sur toutes les pathologies cardiovasculaires (HTA, troubles du rythme, angor…).
Comprendre les habitudes de vie du patient, écouter ses symptômes nocturnes (ronflement mais aussi nycturie ou jambes sans repos), décrypter ses plaintes diurnes allant de l’asthénie, réveils difficiles avec céphalées à la somnolence au volant est primordial. Examiner le patient reste tout à fait d’actualité au niveau de la gorge, des amygdales mais aussi à la recherche de pathologies broncho-pulmonaires. Ainsi est envisagée la réalisation à domicile d’une polygraphie du sommeil (enregistrement de la saturation coordonnée avec les mouvements thoraciques et abdominaux).
Le nombre d’apnées est enregistré par heure, de 15 à 30 c’est un syndrome d’apnée du sommeil modéré, au-delà de 30 apnées/h c’est un syndrome sévère. La cause est dans 9 cas sur 10 de type obstructive, la prise en charge se fait par appareil de ventilation Cpap.
Le diagnostic peut être complété par une polysomnographie à la recherche de micro réveils. Une alternative à la ventilation est aussi l’orthèse d’avancement mandibulaire. La prise en charge efficace du syndrome d’apnée du sommeil permet de retrouver une harmonie du sommeil et d’améliorer mémoire, vigilance, troubles métaboliques et pathologies cardio-vasculaires.
Suite à cet exposé, le Dr Jean-François Xavier a rebondi sur les apports de l’homéopathie tout à la fois pour désencombrer les voies respiratoires supérieures avec les Kali, Sambucus, Sticta pulmonaria…mais aussi améliorer la ventilation selon les périodes de vie comme avec Lachesis à la ménopause ou selon les habitudes de vie exemple en post prandial Nux vomica. Réfléchir aux remèdes de Sycose mais aussi de spasme est essentiel, et enfin il faut retenir la place particulière de Carbo veg et Hydrocyanic acid.
Enfin le Dr Olivier Bernard nous apporté un éclairage original sur Symphytum qui mérite d’être exploré bien au-delà de son usage en cas de fracture pour ses capacités à l’empathie qui est source de cohésion, sujet abordé à la soirée précédente.
Nous sommes ravis d’avoir terminé l’année 2017 par cette session très enrichissante et espérons vous retrouver en 2018 pour approfondir encore et encore nos échanges et nos connaissances.
Dr Brigitte Bouche-Hennion