Les Vœux de la SPHN
Notre année 2021 commence par l’officialisation du déremboursement de l’homéopathie, dont nous ne verrons les conséquences que plus tard en espérant que les prix ne vont pas trop augmenter pour ne pas être dissuasifs pour certains patients.
Bien que ce ne soit pas uniquement une raison économique, mais une question de reconnaissance du bien-fondé de l’homéopathie qui heureusement pour le moment a quand même toujours le statut de médicament.
Ce déremboursement, bien qu’il ait pu être déjà préparé auparavant, a été précipité en toute incohérence par ces attaques qui ont duré plus d’un an et ont mobilisé toutes nos instances dont le conseil de l’ordre qui joue de la flûte allègrement.
Nous les avions pourtant souvent rencontrés et avions tissé certains liens de confiance.
Mais comme toujours rencontrer les individus n’augure pas de la réponse de l’instance elle- même qui suit le cours de l’actualité au gré des flots contradictoires et même erronés des réseaux sociaux.
La médecine n’est pas faite que de rigueur elle peut s’avérer aussi complètement irrationnelle.
Nous vivons dans la foulée de ces joutes orageuses, une période de pandémie inédite, inattendue dans ses conséquences, dont certaines alertes il y a quelques années auraient pu nous mettre en éveil, ou motiver des lanceurs d’alertes qui n’ont pas été entendus.
Bien sûr comme toujours nous pouvons toujours chercher des boucs émissaires, qui auraient mal géré les prévisions, les stocks de masques, et auraient mieux fait de se centrer sur cette problématique infectieuse que nous chercher des poux !
Qu’ils fassent de la santé publique puisque c’est leur rôle, mais ils ne peuvent prétendre connaitre et pratiquer la santé sur le terrain.
Mettez dans un cabinet médical que ce soit un chercheur ou un médecin ministre dans un cabinet médical, je ne sais si il ou elle serait bien à l’aise pour pratiquer la médecine générale sans y avoir été formé ou sans expérience !!
Nous, médecins pratiquant l’homéopathie, nous gérons cette pratique de la médecine générale dite de premier recours, du moins pour ceux qui ont choisi ce mode d’exercice, et revendiquons la valeur et l’intérêt de notre approche, parmi d’autres thérapeutiques complémentaires d’ailleurs intégrées.
Ce dernier mot est primordial. Ce sont des pratiques intégratives qui doivent se garder d’être idéologiques mais qui doivent respecter notre éthique médicale enseignée par nos pairs et doivent aussi s’appuyer, s’adosser sur nos bases scientifiques et rationnelles. Mais il
y un temps pour la science et un temps pour l’humain.Les critères actuels de l’evidence- based-medecine ( EBM ) ne sont pas suffisants pour aborder nos patients.
Prescrire au kilo de poids et à la surface corporelle nos médicaments chimiques ne suffit pas et multiplier les médicaments c’est multiplier les interactions et les effets secondaires.
De plus nos thérapeutiques donnent aussi des résultats que la médecine EBM ne sait pas faire.
Nos résultats ne sont pas reproductibles à égale maladie, ils dépendent du type sensible du patient, de sa sensibilité, sa réactivité, car le médicament homéopathique est efficace s’il possède une similitude symptomatique étendue aux symptômes du patient, et c’est le gage de son action. Cette pratique est un art, comme auparavant la médecine que l’on dénommait art médical.
Notre discipline, pour être efficace, demande une formation importante passionnante par ailleurs par sa vision globale de l’humain. Elle nécessite une connaissance approfondie de notre patient, une écoute subtile tout en étant technique, ce qui permettra de trouver le ou les médicaments qui seront efficaces aussi bien dans les pathologies aiguës qui pourront
guérir plus rapidement et efficacement, que les pathologies chroniques dont nous pourrons diminuer les crises ou ralentir l’évolution.
Toujours en discernant les limites, et c’est le rôle du médecin !
D’abord le diagnostic, les examens complémentaires nécessaires et les décisions pronostiques et thérapeutiques.
Où allons-nous actuellement ? Nous sommes dans un creux de vague, mais justement, c’est là que nous ne devons pas perdre pied. Au contraire, nous reprenons pied.
Où nous mènent nos grandes prouesses techniques ? Là où nous sommes !!
Science et technique vont devoir évoluer, et de manière urgente.
La santé est en train de se redéfinir, et prend en compte la santé humaine, l’environnement et l’animal. Enfin !
Un film du docteur William Suerinck est sorti et est visible librement, je vous en donne le lien ci-dessous. Les personnes rencontrées sont des praticiens, des chercheurs, des vétérinaires et aussi ceux qui soignent les plantes par l’approche homéopathique ! Car nous devons soigner notre environnement, il est malade et nous rend malades, de même que les germes eux même vivent en symbiose et qu’il nous faut en comprendre les modalités.
httpss://youtu.be/RwuD7ztcX7g
Nous avons donc un avenir.
Plusieurs diplômes vont se rouvrir grâce en particulier au dynamisme de notre ami le Docteur Antoine Demonceaux et son équipe. Bobigny, Brest, Reims, Limoges et d’autres sans doute, vont fonder un DIU.
Par contre les inscrits ne sont pas nombreux car notre monde homéopathique a été sidéré, les confrères aussi ! Ils veulent un statut et une reconnaissance de cette pratique, cela est bien légitime.
Parlez-en autour de vous aux jeunes générations.
Gardons le cap. Continuons donc nos échanges, en virtuel encore pour le moment puis au Club Marot, et formalisons aussi ensemble des projets.
Toute l’équipe de la SPHN vous souhaite donc ses meilleurs vœux pour 2021. Meilleurs vœux à l’année elle-même pourrions-nous dire, qu’elle nous sorte déjà de cette pandémie, mais cela reste incantatoire, l’incantation des vœux annuels traditionnels.
Par contre gardons confiance, et reprenons notre place en tant qu’acteur de santé à part entière dans la santé publique et auprès de nos patients qui nous gardent encore leur confiance.
Portez vous bien,
Dr Didier Deswarte, président de la SPHN